Ce sujet a 0 réponse, 1 participant et a été mis à jour par 
Secrétariat Da77, il y a 1 an et 2 mois.
-
Messages
-
Les Echos – édition du 15 septembre 2023
La Cour des comptes juge sévèrement la politique d’égalité femmes-hommes du gouvernement
Dans un rapport publié ce jeudi, les magistrats financiers étrillent les résultats de la « grande cause nationale » du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Ils pointent des erreurs de méthode, un manque de pilotage et de stratégie globale.[caption id="attachment_8845" align="aligncenter" width="657"]
Cour des Comptes presentation du rapport sur l application des lois de financement de la securite sociale. Paris, FRANCE-04/10/2022. //04MEIGNEUX_meigneuxA.043/2210041733/Credit:ROMUALD MEIGNEUX/SIPA/2210041752[/caption]Des efforts restent à fournir pour que la « grande cause nationale » obtienne de véritables progrès, et non seulement quelques « avancées limitées », estime la Cour des comptes.
Des efforts restent à fournir pour que la « grande cause nationale » obtienne de véritables progrès, et non seulement quelques « avancées limitées », estime la Cour des comptes. (Romuald Meigneux/SIPA)
Par Neïla Beyler
https://www.lesechos.fr/@neila-beyler
Publié le 14 sept. 2023 à 13:37Mis à jour le 14 sept. 2023 à 16:25
La douche froide. Dans un rapport publié ce jeudi sur la politique d’égalité entre les femmes et les hommes, la Cour des Comptes estime que le gouvernement n’a permis que des « avancées limitées » et trop lentes. Malgré une « mobilisation indéniable », la politique menée depuis 2017 a été victime « d’erreurs de méthode », pointent les magistrats financiers.
Désigné comme « grande cause nationale », le sujet ne bénéficie pas d’une « stratégie globale » ni d’un « pilotage efficace », regrettent les auteurs du premier rapport de la Cour des comptes sur cette problématique .
https://www.ccomptes.fr/system/files/2023-09/20230914-Politique-egalite-femmes-hommes.pdf
Ils relèvent ainsi une « diversité » de plans stratégiques, qui n’ont pas été consolidés « en une feuille de route unique » suivie régulièrement à un niveau interministériel.
Pour une feuille de route « mesurable et évaluable »
Les magistrats n’y vont pas avec le dos de la cuillère : le pilotage de cette politique a été rendu « difficile » par « des lacunes dans la conception des mesures elles-mêmes », alors que nombre d’entre elles ne sont « pas fondées sur un diagnostic précis des situations et des besoins », accusent-ils. De plus, de nombreuses mesures « n’ont été assorties ni de moyens, ni de calendrier de réalisation, ni d’indicateurs de résultats, ni de cibles, ce qui rend leur évaluation impossible », enfoncent-ils dans un document de 72 pages.Pour remettre la politique d’égalité femmes-hommes sur les bons rails, la Cour des comptes formule plusieurs recommandations, notamment la déclinaison du nouveau plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2023-2027 en « une feuille de route mesurable et évaluable », avec entre autres la description des « moyens » alloués, des calendriers imposés et des « cibles ». Celle-ci devrait faire l’objet d’un « calendrier de suivi interministériel ».
En ce qui concerne la lutte contre les violences conjugales,
elle salue les avancées pour la protection des victimes (dispositifs d’écoute et d’accompagnement renforcés, téléphones grand danger distribués) et l’accompagnement des auteurs (création de centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales, port de bracelets anti-rapprochement). Elle déplore toutefois l’absence de mise en œuvre de mesures « pour faire évoluer les mentalités », comme celles relatives à la prévention axée sur l’éducation.
Sur le front de l’égalité professionnelle, l’autre grande politique publique devenue au fil du temps prioritaire, le bilan est « mitigé », selon la Cour des comptes. « En matière d’inégalités salariales, le passage d’une logique de moyens à une logique de résultats n’est pas encore perceptible. » Dans la fonction publique,le rapport souligne les difficultés à féminiser les postes à responsabilité, mais « les règles imposant des primo-nominations équilibrées aux postes à responsabilité commencent à rééquilibrer la composition de l’encadrement supérieur de l’Etat ». Dans le secteur privé, les progrès dans la réduction des inégalités restent « lents, malgré un arsenal législatif croissant depuis plusieurs décennies ».
LIRE AUSSI :
EN CHIFFRES – Salaires : les trois quarts des femmes prêtes à démissionner en cas d’inégalités « injustifiées »INTERVIEW – « Les femmes cadres ont toujours des difficultés à accéder aux postes à responsabilités »
Neïla Beyler
Capture d’écran 2023-09-15 à 06.17.05.png
Version papier parue le 15 septembre 2023
transmis par :
photo
Alain CLOCHE
Consultant indépendant, Veille Informationnelle et Gestion de l’Intelligence Économique « VIGIE Voltaire » (adhérent du SYNFIE Syndicat Français de l’Intelligence Économique)alain.cloche@vigie-voltaire.fr
+33 1 64 57 18 68 | +33 6 71 23 22 29.fr9 rue Anna de Noailles – 91540 Mennecy
Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.